Hier, j’ai participé aux premières rencontres de la Qualité de Vie au Travail à Tours. Et quel bonheur de rencontrer et d’échanger avec des acteurs engagés du Bien-être au travail.
Cette journée aussi inspirante qu’enrichissante m’a permis de conforter mon intime conviction que – oui – le bonheur est un acteur clé de la performance et de la rentabilité au sein d’une organisation.
Un jeudi 12 octobre, qui donc me fait voir bien plus loin et bien plus grand. Seule dans mon coin, même avec toute ma bonne volonté, les articles et les bouquins ne suffisent pas. Cette conférence m’a beaucoup d’énergie et l’espoir d’un changement profond de notre société.
Bien être en entreprise : Think and Action !
J’ai apprécié la vision humaniste d’Alexandre JOST concernant la perception du Bien-être en entreprise. Selon le Fondateur de la Fabrique SPINOZA, le bonheur (au travail) est un droit. De surcroit, les études ont démontré que cela développe les performances de l’entreprise.
Je partage pleinement la vision du Think-tank du bonheur citoyen… Pour autant, je suis également convaincue que pour qu’une entreprise (qui n’a pas encore sauté le pas) investisse dès demain dans le bien-être au travail. Peut-être que la démarche se fera plus pour des raisons pragmatiques que par altruisme.
Attention (soit dit en passant) sans intention réelle de la direction, développer le Bien-être au travail, cela reviendrait à jeter le temps & l’argent par les fenêtres.
La bonne nouvelle, c’est qu’en 2017, on sait que la performance d’une entreprise est liée au bien-être de ces salariés : c’est prouvé ! ALLELUIA ! Plus de 225 études compilées le démontrent (toujours selon la Fabrique SPINOZA).
L’importance de la performance en entreprise.
Très honnêtement, quand on me parle du bien-être au travail, je me demande souvent ce qui peut être concrètement mis en place dans certains secteurs. Je pense notamment à celui de la santé où il me semblait y avoir peu de marge de manœuvre. La pression basée sur la performance de l’entreprise peut ainsi apparaître comme contradictoire avec le bien-être en entreprise.
On parle beaucoup du mal-être au travail dans ce secteur. On évoque généralement la diminution des moyens, la non-considération du patient qui se répercute sur les professionnels. Selon la profession, la tendance serait à l’automatisation des tâches et à une volonté de la hiérarchie à ne plus « humaniser » le patient. WHATTTTT ? Oui, visiblement, on ne parlerait plus de M. Dupont, mais de la chambre 23 avec un cancer du rein en stade 3.
Je dois vous avouer que les interventions du professeur Philippe COLOMBAT et d’Antoine BLONDEL m’ont littéralement émerveillées.
Impossible n’est pas français, ni néerlandais d’ailleurs.
Le professeur Philippe COLOMBAT est directeur du service d’Hématologie et Thérapie Cellulaire du C.H.U Bretonneau de Tours (37). Il a créé et mis en place une nouvelle forme de management participatif. Chaque corps de métier est représenté et est amené à parler des patients. Ces réunions s‘inscrivent dans une démarche projet où le double objectif est de favoriser le bien-être des soignants et également le bien-être des soignés.
Antoine BLONDEL, directeur général de l’ADHAP services à Rouen (76), quant à lui, a filé droit aux Pays-Bas. Il a réussi à appliquer le modèle Buurtzorg au sein de sa société. Son objectif est simple, mais pour le moins ambitieux : il souhaite que ses collaborateurs accompagnent les patients comme s’ils étaient un de leur parent. En responsabilisant l’équipe, en co-construisant l’entreprise ensemble, en toute transparence dans les chiffres, et surtout en ayant confiance, il a bel et bien réussi.
La fin des pharaons ?
Alors oui, le système pyramidale tend à ne plus exister, et c’est une très bonne chose. Parfois même, et je dirais même tant mieux, les décisions qui en découlent ne sont pas de l’avis du directeur, car la démocratie prime. Je précise qu’une décision prise collectivement est à la fois responsable et répond logiquement (forcément?) dans l’intérêt de tous. Encore une fois, naturellement la qualité de vie au travail s’améliore, les problèmes du quotidien, grâce à l’instauration d’un dialogue, se régulent d’eux-mêmes.
La confiance, l’ingrédient secret
« Oui, mais cette entreprise doit avoir un personnel différent, prédisposé pour ces changements, etc. » Même pas, car on a tous cela en nous ! le vrai secret, et navré de vous l’apprendre, c’est qu’il n’y a pas de mystère : la base, c’est la confiance. La confiance en l’humain, la confiance en l’intelligence de tous, la confiance en l’esprit d’équipe et bref, la confiance en la confiance !
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Le bien-être au travail, pour résumer donc, serait-il simplement du bon sens ?
