Organisé par les Crèches de France, le Tour de France du Bonheur au Travail a fait étape à Sorigny (37), le 10 novembre dernier pour évoquer les générations Y & Z autrement appelé Millénnials en entreprise.
Julien Estier, directeur de Link’s est intervenu sur le vaste thème de « Comprendre et manager les millénnials dans l’entreprise ». Dépassant d’emblée les clichés que l’on peut entendre, la conférence s’est basée sur une vision transversale des générations (et ça fait du bien).
Je fais partie de ces jeunes qui pense que le monde du travail ne se résume pas à ces phrases que l’on a tous entendu au moins une fois : « Fais des études pour avoir des diplômes », « Le SMIC ? Il faut bien commencer quelque part » ou encore « C’est la crise, c’est important d’avoir un CDI »
Des « gênes » numériques pour faciliter les mutations des organisations ?
Est-il juste de dire que les jeunes générations d’actifs disposeraient du gène du numérique ? Qu’à ce titre ils seraient perçus comme gênants pour la Génération
X ?
En étant né avec, on pourrait croire les millénnials au sein de l’entreprise ont une parfaite maîtrise des logiciels de base, comme la suite Office. Et force est de constater que ce n’est pas généralement le cas. A titre personnel, je sais faire un publipostage sur Word… Mais je peux repasser pour faire un tableau croisé dynamique sur Excel et je sais que je ne suis pas la seule.
Ainsi, les millénials en entreprise ont été mis sur un piédestal (un peu trop vite peut-être) parce qu’elle a grandi avec les débuts du World Wide Web. Ce qui leur a donné l’avantage non négligeable du « on ne sait pas, mais on sait où trouver ». Leur valeur ajoutée n’est donc pas une maîtrise du numérique, mais la maîtrise de son usage. Cette notion est fondamentale et c’est pour cette raison que la vision du monde et la conception du travail évoluent.
La génération Aplha, celle qui est née à partir de 2011 a grandi dans un environnement entièrement digitalisée. Elle va transformer de manière radicale le travail. Les millénnials, même s’ils font peur à un certain degré ne sont que le prologue des mutations des organisations Des chiffres plus que parlants : en 2011, déjà 69% des enfants savent se servir d’une souris… Contre seulement 11% qui sont capables de lacer leurs chaussures.
Des envahisseurs ou des irréductibles Gaulois en quête de sens au travail ?
0% des jeunes actifs envisagent de changer d’entreprise dans les 2 ans.
C’est avec ce constat alarmant que je me dis (entre nous) qu’il y a du boulot ! Si près d’un jeune sur deux souhaite quitter son entreprise, c’est bien qu’il existe un manque. Une notion revient souvent : le mouvement. Ainsi, on croit volontiers que la Génération Y est atteinte par le virus du changement. Hors, la nouvelle génération d’actifs ne veut pas forcément changer d’entreprise régulièrement. Elle souhaite rester en mouvement : évoluer, avancer, découvrir, innover etc.
Les entreprises ne sont le problème; c’est l’immobilisme qui ravivent une quête de sens au travail (et pas que) généralisée.
En creusant un peu, on se rend compte qu’il existe un point de convergence entre les générations : trouver du sens dans son travail – et j’irai même plus loin – trouver le sens de sa vie. Un retour aux valeurs fondamentales donc, qui ne sont plus négociables.
Quel est le rôle du responsable direct ? C’est lui qui – à 75% – influe sur l’attachement des salariés à son entreprise.
On attend du manager des éléments clés pour favoriser une ambiance dynamique et constructive : des valeurs humaines.
–Être écouté 23%
–Être respecté 19%
–Être considéré 12%
–Être challengé 1%