Avec l’essor du bien être au travail, de nombreuses entreprises tentent de mettre du “fun”, du plaisir dans la vie des salariés pour mieux les engager. Pour autant, il est essentiel de rester vigilant dans sa mise en place = cela peut avoir un effet boomerang qui se veut l’inverse de l’effet escompté. Explications.
La rétention des équipes est devenu la première préoccupation en entreprise. La mise en place de services annexes destinés à rendre plus agréable le quotidien des collaborateurs sont devenus monnaie courante, et ce, malgré des problématiques plus profondes qui demeurent en état de dysfonctionnement.
Le rôle premier des collaborateurs est de produire
Premier point : est-il – en 2022 – nécessaire de rappeler que l’objectif n°1 des entreprises est de produire ?
Les collaborateurs sont là pour réaliser des missions, être productif contre une rémunération. C’est un point fondamental à rappeler, aux entreprises et aux collaborateurs car aujourd’hui, on constate que de nombreuses personnes ne veulent plus de contraintes professionnelles et ainsi sont à la recherche du plaisir immédiat sans forcément avoir de conscience professionnelle.
Seulement, pour bien travailler et être satisfait de ses journées, une donnée est essentielle à maîtriser dans l’entreprise : la maîtrise de la communication. Quand on parle de communication ici, on entend celle qui essentielle à l’organisation et la productivité des entreprises. C’est la raison pour laquelle la communication interne commence dès que nous sommes deux collaborateurs dans une entreprise.
Sans cette donnée – essentielle à la bonne santé de l’entreprise – on constate des tensions entre les services, des difficultés relationnelles avec les managers et il peut arriver que pour palier à ces problèmes que les entreprises mettent en place une « stratégie babyfoot ».
Le babyfoot ? Une stratégie bancale
Cette stratégie babyfoot me rappelle la fameuse introduction de feu notre Président de la République Jacques Chirac : « la maison brûle et nous regardons ailleurs » dans son discours en Afrique du Sud pour parler du réchauffement climatique.
Il existe de nombreuses solutions pour souder les équipes : la mise en place de TeamBuilding, la création de salle de détente, de sport ou encore de sieste etc.
Ces actions incitent généralement peu les collaborateurs à travailler plus, mais plutôt à moins travailler durant sa journée de travail.
Le message envoyée aux équipes est donc peu flatteur et trop souvent inconscient : vous n’arrivez pas à travailler dans des conditions qui vous conviennent ? Travaillez moins, on vous donne accès à des loisirs !
C’est pour cette raison que qu’il est nécessaire de rester très prudent avec de genre d’actions car n’a pas lieu d’apporter du plus comme cela devrait être le cas, mais malheureusement de palier à un manque.
La communication interne, une solution pérenne.
La communication interne – elle – peut sauver les organisations quand elle est vue comme un ensemble et qu’on lui redonne sa place première : permettre à chacun d’avoir accès aux bonnes informations pour bien travailler.
Optimiser la productivité des équipes, c’est avant tout offrir aux collaborateurs la capacité de travailler correctement, et ainsi de réaliser ceux pour quoi ils ont été engagés : cela remet le travail au cœur de l’organisation, tout en permettant d’apporter une satisfaction quotidienne aux équipes. Un salarié n’attendra pas plusieurs jours une validation, une information pour pouvoir avancer.
C’est donc une véritable erreur de percevoir la communication uniquement comme un support pour la transmission des informations non essentielles pour la productivité, quand bien même c’est nécessaire de le rappeler, ces informations sont importantes pour la vie de l’entreprise.
Ainsi, analyser la communication à travers ses objectifs internes nous permet de nous rendre compte qu’il existe une communication dite de production et une autre, dite d’agréments (qui reste importante à son niveau, naturellement).
La communication de production
Une communication liée à la vie productive de l’entreprise, une autre à la vie sociale des entreprises.
On s’attache trop peu à la première communication lorsque l’on parle de communication interne, alors que c’est elle qui prévaut et reste à l’origine de la seconde. La structurer, c’est en plus de gagner en production, gagner en temps pour éviter les nombreuses répétitions, c’est apporter une satisfaction et éviter de nombreuses frustrations, tensions internes, notamment entre les différents services complémentaires d’une structure.
Structurer cette communication de production, c’est aussi apporter une autonomie aux équipes, c’est responsabiliser chacun des collaborateurs et leur permettre d’avancer correctement au quotidien et leur permettre une proactivité dans leur poste.
Enfin, contrairement aux idées reçues, il n’est pas complexe de structurer la communication de production. Un des points clés est de se baser sur l’information à diffuser et non sur l’outil de diffusion.