Vous allez reprendre une entreprise ou céder la vôtre ? Ici vous trouverez tous les conseils pour ne pas réussir ce moment clé dans la vie de votre entreprise.
On le sait, la reprise d’entreprise est un élément très important mais comme tout, le temps fera l’affaire.
Que cela soit avant, pendant et après, la transmission est toujours source de stress pour toutes les parties prenantes, notamment dans le relationnel avec les salariés.
Mauvais conseil #1 : Bâcler l’annonce du rachat
Depuis 2014, la loi Hamon vous oblige à prévenir les salariés de la vente de leur entreprise dans un délais de 2 mois avant la cession. Contraignante, cette obligation vous impose d’informer vos salariés : ne le faites pas ou sinon, vous pouvez être très expéditif. Envoyez une note de service ou affichez en interne que l’entreprise est en vente : » si vous êtes intéressé, vous savez où est mon bureau »
Même si la raison de la vente peut être sous entendue (l’âge du dirigeant par exemple), surtout pour créer des tensions et des peurs, n’hésitez pas à rester évasif et à limiter les informations. Pourquoi se justifier ? Cela ne les concerne pas, après tout.
Pour les entreprises ayant des représentants du personnel (délégué du personnel, comité d’entreprise ou syndicat) ces derniers doivent apporter un avis sur la prochaine vente : on considère ici que les négociations avec le repreneur sont déjà bien avancées. Vous avez ,de la même manière, des informations à transmettre. Pareil, restez évasif et limitez-vous au strict nécessaire, de toute façon, ce n’est qu’un avis, cela n’influera pas les relations avec le repreneur qui arrivera dans des conditions optimales.
Mauvais conseil #2 : Ne pas présenter le repreneur
La vente est faite. Super, après des mois de négociations, vous avez fini votre job. Pourquoi présenter le repreneur ? C’est à lui le nouveau patron, c’est à lui de le faire, non ?
La passation n’est pas obligatoire, et même si elle est plutôt courante, ne vous embêtez pas à préparer un discours de départ digne de ce nom. Et pour le repreneur, pas besoin de prendre le temps de se présenter, les prochains mois seront largement suffisant pour que vous appreniez à connaître votre nouvelle équipe et réciproquement.
Mauvais conseil #3 : Lancer sans attendre les grands changements stratégiques
Le repreneur doit faire savoir rapidement qui est le nouveau patron. Alors dès les premiers jours, il va imposer ses nouvelles décisions sans prendre le temps de s’imprégner de la culture d’entreprise. Surtout au niveau du management, l’important est de montrer que les choses vont changer, et que les équipes apprennent à connaître le repreneur grâce à des moments uniquement formels.
D’ailleurs, il est important d’avoir une équipe dirigeante de confiance, la manière la plus simple étant d’embaucher de nouvelles personnes. Les salariés se demandent très souvent à quelle sauce ils vont être mangés… À quoi cela sert de les rassurer ?
Mauvais conseil #4 : Faire durer la passation
L’accueil du repreneur se fait en douceur et par la petite porte. Et pourquoi pas lui donner le bureau vacant à côté de l’imprimante ? C’est pas très près du bureau du cédant, mais bon, il a un téléphone si besoin.
Vous allez lui apprendre tous les filons du métier. Et comme Rome ne s’est pas fait en un jour, il va falloir au repreneur au bas mot 6 mois à 1 an pour qu’il puisse comprendre tous les mécanismes et l’organisation de la boite.
Pendant cette période, vous gardez vos habitudes, cela permet de conserver la confiance avec vos collaborateurs.
Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de cet article, c’est que pour réussir votre transmission, il faut faire tout l’inverse de ce que vous venez de lire. Le plus important étant de faire une bonne impression.
Une transmission se prépare car oui “on n’a pas deux fois l’occasion de faire une première bonne impression”.
Vous êtes concerné par la transmission d’entreprise ? Vous êtes cédant ou repreneur et vous vous interrogez sur la meilleure manière de communiquer ces grands changements?
Parlons-en : des conseils avisés valent mieux qu’une gestion de crise.